Le silence régnait dans le port. L'aube ne se léverai que quelques heures plus tard, mais déjà, on pouvait sentir dans l'air, la chaleur de ces jours d'été. Les flots étaient calmes. Progressivement, on pouvait entendre le roulis régulier d'une gabière. Elle devait rentrer en ville, après quelques journées en mer. La saison de pêche avait été mauvaise cette année. Les milieux de pécheurs commencaient à sentir la misère. La faim étendait sa lourde tyrannie sur les quais.
La gabière se révéla être en réalité une vieille galère. Elle avait fait son temps, et le temps avait eu raison d'elle. L'équipage se réjouissait de rentrer au port, mais semblait désemparé. On remarquait dans le regard des hommes, le désespoir. Ces hommes avaient perdu l'étincelle de vie.